À ce jour, 15 bébés sont nés dans le monde, d'un utérus greffé. 9 bébés sont nés dans le cadre de cette recherche de la Sahlgrenska Academy/Université de Göteborg, 2 aux États-Unis, 1 Brésil, en Serbie, en Inde et en Chine. Mais c’est la première naissance après greffe d'utérus assistée par robot -ou plutôt prélèvement de l’organe chez le donneur- qui est documentée ici, un immense succès qui couronne 15 années de recherche.
Ce petit garçon de 48 centimètres de long, pesant 2.900 grammes, est le premier bébé né après mise en œuvre, à l’Université de Göteborg, de cette nouvelle plateforme technologique de pointe de transplantation utérine. La naissance, par accouchement par césarienne a eu lieu le lundi 8 avril et le bébé et la mère se portent bien. L’équipe décrit le « sentiment extraordinaire de mettre au monde un petit enfant aussi spécial et tant attendu ». Pernilla Dahm-Kähler, chirurgien et gynécologue assistée par robot et membre de l’équipe de recherche et chercheuse scientifique de l’Académie Sahlgrenska de l’Université de Göteborg commente cette prouesse : « Participer à l'ensemble du processus, de la première réunion avec les parents à la greffe de l'utérus, et maintenant partager la joie de tous est tout simplement merveilleux ! ».
Ce bébé est le premier à naître dans le cadre de ce programme de greffe de l’utérus, au cours duquel le donneur, la mère du receveur, a subi cette intervention chirurgicale assistée par robot. Cette méthode est considérablement moins invasive pour le donneur que la chirurgie ouverte traditionnelle. La naissance du petit garçon vient donc confirmer aussi que la technique chirurgicale assistée par robot moins invasive est praticable et efficace.
Une intervention chirurgicale assistée par robot invasive au minimum pour le donneur : le donneur est opéré par des incisions d'un centimètre dans l'abdomen. Les bras robotiques supportant les instruments chirurgicaux sont guidés par deux chirurgiens, un de chaque côté du patient. Chaque chirurgien est assis à un poste de travail personnel, à quelques mètres de distance, avec un outil semblable à un joystick et une image d'écran 3D agrandie qui permet une précision extrême pour opérer au fond du bas-ventre. Vers la fin de la procédure, une autre incision est pratiquée pour permettre l'ablation de l'utérus. Il est ensuite immédiatement inséré chez le receveur par chirurgie ouverte. La nouvelle technique fait une grande différence pour les donneurs, qui récupèrent plus rapidement.
Et pour le receveur ? L’objectif est de pratiquer de la même manière à terme pour le receveur qui pourrait recevoir sa greffe en utilisant la même technique assistée par robot. Dans ce cas précis, la greffe a eu lieu en octobre 2017. 10 mois plus tard, un embryon a été inséré dans l'utérus greffé. Quelques semaines plus tard, les médecins ont été en mesure de confirmer la grossesse, avec un rythme cardiaque distinct. La grossesse s’est déroulée sans complications et s’est donc terminée par un accouchement par césarienne planifiée à 36 semaines de grossesse.
C’est la première naissance issue du « Robot Project » qui « promet » de nombreuses grossesses et de nombreux bébés dans les années à venir. 6 greffes ont été réalisées en 2017-2018 …La technique est le fruit de plus de 15 années de recherche à l'Académie Sahlgrenska, qui pratique déjà le transfert de technologie ….
Source: University of Gothenburg April 2019 First birth after robot-assisted uterus transplant
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