Pour les femmes ayant des antécédents de perte de grossesse, la marche peut aider à redémarrer une nouvelle grossesse, suggère cette étude de l’Université du Massachusetts à Amherst. Des travaux présentés dans la revue Human Reproduction, qui permettent de mieux comprendre l’impact de facteurs modifiables tels que l'activité physique sur la capacité de conception.
L’étude, menée auprès de 1.214 femmes en bonne santé, âgées de 18 à 40 ans, ayant des antécédents d’une ou 2 fausses-couches, a regardé surtout l’impact de l’activité physique sur les chances de conception. Sa principale constatation est l’absence de relation globale entre la plupart des types d'activité physique et la probabilité de tomber enceinte pour des femmes ayant déjà subi 1 ou 2 pertes de grossesse. Mais l’exception vaut ici pour la pratique de la marche qui s’avère associée à une plus grande probabilité de « retomber » enceinte, particulièrement chez les femmes en surpoids ou obèses.
C’est au-delà de la pratique de la marche, l’ensemble du mode de vie qui est à prendre en compte lors du désir d’enfant. « Le mode de vie est certainement pertinent pour ces résultats », écrivent les chercheurs, « car il peut avoir un effet au niveau moléculaire ». Cependant, l’étude apporte des preuves scientifiques aux recommandations générales sur l'activité physique, en particulier pour la marche qui s’avère ici propice à la conception, même pratiquée sur des périodes de temps limitées.
Marche, « fécondabilité » et…IMC : l'association de la marche et de la capacité de devenir enceinte, connue sous le nom de fécondabilité, varie en effet significativement en fonction de l'indice de masse corporelle (IMC).
- Chez les femmes en surpoids ou obèses, une marche d'au moins 10 minutes par jour est associée à une amélioration de la fécondabilité ;
- de plus, les femmes déclarant plus de 4 heures par semaine d'activité vigoureuse ont également des chances de grossesse significativement plus élevées par rapport à l’absence d’activité vigoureuse ;
- l’activité modérée, les types d'activités et la « sédentarité » en position assise ne sont pas associées à la fécondabilité globale.
Ces différentes associations entre activités, vigoureuses ou modérées, et fécondabilité ne sont toujours pas claires. En particulier, les chercheurs ne savent pas expliquer pourquoi une activité physique d’intensité élevée peut avoir des effets biologiques différents de la marche…On sait néanmoins que l'activité physique est liée à d'autres comportements et facteurs de mode de vie.
Quoiqu’il en soit, ces résultats fournissent des preuves positives des bienfaits de l'activité physique chez les femmes qui tentent une grossesse, en particulier pour celles qui ont un IMC plus élevé.
Source : Human Reproduction 10 April 2018 DOI: 10.1093/humrep/dey086 A prospective study of physical activity and fecundability in women with a history of pregnancy loss
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