Déjà connu comme un oligo-élément essentiel pour le bon fonctionnement de notre organisme et pour ses propriétés anti-oxydantes, le sélénium endosse ici un rôle essentiel dès les premiers stades de la fertilité d'une femme, avec cette recherche de l’Université Adelaïde. Les conclusions, publiées dans la revue Metallomics, révèlent l'importance du sélénium dans le développement des follicules ovariens sains, responsables de la production des ovocytes.
Le sélénium est un oligo-élément essentiel qui se trouve dans les aliments riches en protéines comme la viande rouge, les fruits de mer et les noix. Son rôle est primordial pour de nombreuses fonctions biologiques, tels que la réponse immunitaire, la production d'hormones de la thyroïde. Il agit comme un antioxydant, contribuant à détoxifier le corps des produits chimiques nocifs.
L'importance du sélénium était connue pour la fertilité des hommes, mais pas dans la reproduction chez la femme. Les chercheurs de l'Université d'Adélaïde ont étudié son rôle et sa localisation dans l'ovaire. En utilisant différentes techniques (rayons X, spectrométrie de masse), les chercheurs parviennent à localiser précisément le sélénium dans l'ovaire.
Ils s'intéressent ici également à une protéine contenant du sélénium, GPX1. Pour évaluer si GPX1 joue un rôle important dans les follicules humains, les chercheurs ont analysé des cellules de cumulus de 30 femmes subissant une FIV / ICSI avec transfert d'embryon unique. L'expression du gène GPX1 s'avère significativement plus élevée dans les cellules de cumulus associées à un ovocyte qui va produire une grossesse. Les analyses constatent également que le sélénium et GPX1 sont à des niveaux élevés dans les follicules ovariens « en bonne santé ».
Ces résultats suggèrent que le sélénium et les « sélénoprotéines » comme GPX1 jouent un rôle essentiel en tant qu'anti-oxydants dans les derniers stades du développement folliculaire et contribuent au développement d'un environnement sain pour l'œuf.
Alors que la prévalence de l'infertilité est en augmentation, optimiser les niveaux de sélénium permettrait peut-être d'augmenter aussi les chances de concevoir. Certes, trop de sélénium peut également être toxique, il s'agit donc de trouver la bonne supplémentation, concluent les auteurs.
Source: Metallomics 23 Oct 2014 DOI: 10.1039/C4MT00228H X-Ray fluorescence imaging and other analyses identify selenium and GPX1 as important in female reproductive function (Visuel© kjekol – Fotolia.com)
Plus d'études sur la Fertilité